- L’ancien président Donald Trump a été élu 47ème président des Etats-Unis, marquant un retour historique après quatre ans.
- Donald Trump a réussi à obtenir 295 sièges de grands électeurs sur les 270 requis pour remporter la présidence, en reconquérant les Etats du Wisconsin et de la Pennsylvanie, qui avaient été remportés de justesse par le président Joe Biden en 2020.
- Les marchés ont réagi positivement à la victoire de Trump, avec une hausse à travers divers secteurs et les petites et grandes capitalisations. Les rendements à long terme ont augmenté et le dollar américain s’est renforcé alors que les marchés digéraient les résultats de l’élection.
Que s’est-il passé ?
Donald Trump est sorti vainqueur d’une élection très disputée qui l’opposait à son adversaire démocrate, Kamala Harris. Dans la course aux 270 votes des grands électeurs nécessaires pour gagner la présidence, Trump a réussi à battre K. Harris avec un score de 295 votes contre 226, son ultime victoire clé dans le Wisconsin, avec dix votes électoraux, scellant l’issue de l’élection en sa faveur. Comme en 2020, l’élection présidentielle américaine de 2024 s’est à nouveau jouée dans six Etats-clés : l’Arizona, la Géorgie, le Nevada, la Pennsylvanie, le Michigan et le Wisconsin. Trump a réussi à reconquérir les Etats décisifs de la « muraille bleue » de Pennsylvanie et du Wisconsin, que Joe Biden avait remportés de justesse en 2020.
Alors que la vice-présidente Harris a réussi à obtenir des votes dans les Etats traditionnellement bleus (démocrates) comme New-York, la Californie et le Massachusetts, elle n’a pas réussi à se démarquer des politiques de l’ère Biden et à mobiliser suffisamment de votes des Latino-Américains, des Afro-Américains et des jeunes électeurs, qui sont généralement considérés comme des électeurs démocrates.
Les questions économiques ont joué un rôle déterminant dans l’issue de cette élection, notamment en raison de l’environnement inflationniste élevé induit par la pandémie qui a marqué la seconde moitié de ces quatre dernières années. En outre, les préoccupations concernant les passages illégaux à la frontière, les droits reproductifs et la gestion du conflit Israël-Gaza par l’administration actuelle ont également été au cœur des préoccupations des électeurs pendant cette saison électorale.
En ce qui concerne le 119ème Congrès de 2025, les républicains ont pris le contrôle du Sénat. La course à la Chambre des représentants se poursuit quant à elle. Si les républicains obtenaient également la majorité à la Chambre, le 119ème Congrès refléterait la composition du 115ème Congrès (c’est-à-dire les deux premières années de la présidence de Trump, de 2017 à 2019).
Comment les marchés financiers ont-ils réagi ?
Le Nasdaq et le S&P 500 étaient tous les deux en territoire positif, enregistrant respectivement +3% et +2,5%. En ce qui concerne les revenus fixes, les rendements des bons du Trésor ont augmenté, le rendement des bons du Trésor à 2 ans, plus sensible aux variations des taux d’intérêt, atteignant 4,28%. Plus loin dans la courbe des taux, le rendement des bons du Trésor à 10 ans a augmenté de près de 20 points de base, pour atteindre 4,5%.
La possibilité que l’administration Trump impose des tarifs douaniers stricts sur les importations constitue un facteur positif à court terme pour la poursuite de la surperformance du dollar américain. L’or a subi l’une de ses plus fortes baisses de l’année, en raison de la baisse de l’indice VIX (-21% aujourd’hui, atteignant 16,1%), de l’appréciation du dollar et de l’allègement des placements refuges. Une forte sensation de FOMO (Fear of Missing Out, ou peur de rater une opportunité) se fait sentir sur les marchés.
Qu’est-ce que cela signifie pour les investisseurs ?
Le résultat de l’élection présidentielle américaine pourrait entraîner des changements sectoriels marqués par le « Trump-trade » - des rotations d’investissements vers certains secteurs, comme la finance, l’énergie et la technologie, susceptibles de bénéficier d’un allègement des régulations sous une présidence Trump.
L’inflation élevée et l’augmentation du coût de la vie ayant marqué l’économie ces dernières années, le Parti républicain devrait se concentrer sur des politiques visant à alléger ces pressions. Par exemple, une prolongation des réductions d’impôts introduites par la loi TCJA de 2017, favorisant les entreprises, et une levée des restrictions sur l’exploration pétrolière et gazière pour stimuler la croissance dans ce secteur. Cependant, le président Trump devra faire face au défi d’une dette nationale en augmentation et modérer le déficit fédéral tout en cherchant à prolonger ces réductions d’impôts.
Les marchés anticipent une politique commerciale stricte, avec des droits de douanes élevés, ce qui pourrait renforcer l’inflation et les attentes inflationnistes. Cela pourrait contraindre la Fed à ajuster sa politique monétaire, ralentissant potentiellement la réduction des taux d’intérêt pour éviter une surchauffe inflationniste. Lors de la réunion de la Fed de novembre prévue jeudi 7 novembre, une baisse de taux de 25 pb est attendue, et les marchés des contrats à terme estiment désormais à 65% la probabilité d’une nouvelle baisse de taux en décembre. Le scénario de base envisage deux baisses de taux supplémentaires en 2025.
En conclusion, bien qu’un « rallye de soulagement » soit probable dans les jours et semaines à venir, les marchés d'actions tendent à se stabiliser à moyen terme, indépendamment de l’occupant de la Maison-Blanche. Il est essentiel de distinguer les fluctuations temporaires des facteurs fondamentaux qui soutiennent la performance des marchés d’actions, tels que le contexte macroéconomique et la solidité des entreprises. La stratégie d’investissement doit rester alignée sur les objectifs personnels, les besoins de liquidité et le niveau de tolérance au risque.
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